Cyber Harcelement et mise au point sur la question de l'immigration
- PLATEFORMEJAUNE
- 4 déc. 2024
- 20 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 janv.
Préliminaire: Pour certains camarades issus du trotskisme, il est important de souligner que nous ne tirons aucun plaisir à formuler des critiques virulentes à l'encontre de LUTTE OUVRIÈRE. Nous avons eu l'occasion de côtoyer des militants de cette organisation qui, pour beaucoup, agissent avec sincérité et conviction. Cette démarche critique n’est donc ni agréable, ni gratifiante pour nous, et elle s’avère même douloureuse. Cependant, si ces critiques peuvent, par un miracle, inciter la majorité des dirigeants actuels de LUTTE OUVRIÈRE à annoncer publiquement une rupture radicale avec le bolchevisme — qui demeure une source historique et essentielle de l’anti-communisme — alors nous serions prêts à lever nos verres de champagne pour célébrer cette évolution! PLATEFORMEJAUNE fédère des militantes et militants aux positions résolument révolutionnaires. Certains d’entre nous (pas tous) sont attachés au concept marxien la dictature du prolétariat, mais cette dernière ne doit en aucun cas être confondue avec une dictature de parti unique ou d'une avant-garde illuminée qui s’arrogerait le monopole de l’orientation d’une révolution sociale. Si les dirigeants de LUTTE OUVRIÈRE souhaitent assurer la pérennité de leur groupe, c’est leur seul salut, et cette exigence vaut également pour d'autres groupes trotskystes, sauf à être condamnés à ne jamais avoir la moindre influence sur le réel.
Sommaire du contenu
Introduction et Contexte
Restitution d'un tweet adressant le cyberharcèlement par Yvan Kazamarov, militant de Lutte Ouvrière.
Clarification des positions de PLATEFORMEJAUNE sur les flux migratoires.
Réponse aux Accusations
Critique des méthodes de déformation et de calomnie utilisées par l'adversaire.
Importance de la transparence et de la rigueur factuelle dans le débat.
Précisions sur PLATEFORMEJAUNE
Historique et fonctionnement collectif du réseau.
Soutien académique et multidisciplinaire.
Position sur l'Immigration
Régularisation des travailleurs sans papiers.
Défense du contrôle ouvrier des flux migratoires.
Sources historiques : Marx, Engels, Deuxième Internationale, CGTU.
Institut Barthes : Une Source Fiable
Présentation de l’Institut Barthes comme ressource académique.
Comparaison critique avec Marxists.org.
CGTU et Immigration avant la Bolchevisation
Rôle historique de la CGTU dans la régulation des migrations et l’unité prolétarienne.
Archives et rapports sur la main-d'œuvre étrangère.
Engels et les Divisions entre Travailleurs
Analyse des écrits d’Engels sur les divisions artificielles créées par le capitalisme.
Extraits de The Condition of the Working Class in England.
Le Marxisme et la Nation
Analyse de Maxime Rodinson sur le marxisme et les revendications nationales.
Critique de l'indépendance nationale au profit de l'internationalisme prolétarien.
Critique de Lénine
Accusations de détournement de la pensée marxienne.
Analyse des stratégies politiques de Lénine.
Étude sur Marx et Engels : Racisme ou Contexte Historique
Analyse académique d’Erik van Ree sur les propos racialisés de Marx et Engels.
Distinction entre matérialisme historique et racialisation.
Conclusion
Déconstruction des accusations de xénophobie contre PLATEFORMEJAUNE.
Alignement avec les principes de solidarité internationale des travailleurs.
À Propos de PLATEFORMEJAUNE
Vision internationaliste et rejet des divisions nationalistes.
Contrôle ouvrier des flux migratoires comme outil de lutte des classes.
Annexes et Références
Liens vers les archives et textes cités : Institut Barthes, Marxists.org, Gallica.
Citations issues des écrits de Marx, Engels, et des analyses académiques.
Ce contenu est la restitution d'un tweet publié sur notre compte X @JeanGILLOTPLAT1 suite à des agissements de cyberharcèlement d'un certain susnommé Yvan KAZAMAROV qui se présente comme militant de l'organisation @LutteOuvriere et nous offre l'occasion de clarifier notre position sur la question des flux migratoires.
Il est toujours fascinant d’observer comment certains individus, manifestement en proie à des troubles obsessionnels, consacrent leur énergie à harceler et calomnier des organisations militantes. L'auteur de ces attaques, à en juger par sa logorrhée, nous laisse deviner qui est ce triste individu... cependant, nous avons pour principe de ne jamais révéler l'identité des militants, y compris celle de nos adversaires, même s'ils sont ignobles. Il est fascinant comme certains semblent croire que multiplier les accusations non fondées et les tweets répétitifs suffira à ternir notre crédibilité. Ce triste individu bombarde les réseaux sociaux de copies d’écran parcellaires, sorties de leur contexte, et omet systématiquement de fournir les liens vers nos publications intégrales. Une telle méthode ne permet évidemment pas aux lecteurs de juger de l’intégralité de nos positions ni de comprendre la portée des analyses que nous proposons. Cette approche malhonnête crasse révèle une volonté manifeste de manipuler l’opinion publique par la déformation et l’occultation des faits. Peut-être devrions-nous lui suggérer une consultation avec un professionnel de santé mentale, tant son comportement relève davantage de la psychiatrie que du débat contradictoire. Vous pouvez lire notre précédante publication ici : FLASH IMMIGRATION
https://www.plateformejaune.com/post/neobolchevisme-reformisme-ouvrier-vs-marxisme Nous continuerons à défendre nos idées avec rigueur et à dénoncer ces méthodes indignes des principes de débat contradictoire. Peut-être devrions-nous lui suggérer une consultation avec un professionnel de santé mentale, tant son comportement relève davantage de la psychiatrie que du débat politique. Mais puisque nous préférons la rigueur des faits aux insultes gratuites, voici une mise au point exhaustive. Connaissant le centralisme historique de Lutte Ouvrière laisse peu de doute : il est probable que ces agissements ont reçu l'aval du comité central de l'organisation @LutteOuvriere
Précisions: PLATEFORMEJAUNE c'est quoi, c'est qui...
Il est vrai que le réseau PLATEFORMEJAUNE a été lancé par un militant seul. Cependant, de nombreux militants et militantes l'ont rejoint depuis. Nos publications sont maintenant le fruit d'une concertation collective et nécessitent un travail rédactionnel conséquent. Ce militant bénéficie depuis plus d'un an du soutien d'universitaires, d'étudiants, ainsi que de professeurs et de chercheurs dans divers domaines, allant des sciences sociales et humaines à des secteurs tels que la neuroscience et la psychiatrie. Personne n'est à l'abri de sombrer dans l'erreur, mais nous nous efforçons à être le plus honnête possible.
1. Position de PLATEFORMEJAUNE sur l'immigration
Cette mise au point clarifie la position de PLATEFORMEJAUNE sur la question de l’immigration, en se basant sur des sources historiques solides, notamment les travaux de Marx et Engels, les résolutions de la Deuxième Internationale, et les archives de la CGTU. PLATEFORMEJAUNE défend la régularisation de tous les travailleurs sans papiers tout en prônant, dans la continuité des positions de Marx, Engels et de la CGTU, un contrôle ouvrier des flux migratoires sur la base de la solidarité internationaliste.
PLATEFORMEJAUNE s'appuie sur des sources historiques solides pour clarifier sa position sur l'immigration. Pour répondre aux doutes sur la fiabilité des sources utilisées, nous fournirons une présentation détaillée de l’Institut Barthes et de l’auteur de la traduction du deuxième congrès de la Deuxième Internationale (1907). Une autre mise au point traitera de manière distincte la question des accusations d’homophobie... Pour les impatients voici le lien sur notre précédante publication : "L'homophobie trotskiste : une tradition de haine et de mépris... Les hypocrites de l'organisation LUTTE OUVRIERE et l'homophobie..." Lien : https://www.plateformejaune.com/post/l-homophobie-trotskiste-une-tradition-de-haine-et-de-m%C3%A9pris 2. L'Institut Barthes : une source fiable L'Institut Barthes est un organisme reconnu pour son expertise dans l'analyse historique des mouvements ouvriers et des luttes sociales. Il conserve et diffuse des archives vérifiées, provenant de sources fiables comme le musée social de Paris et les fonds documentaires de l'Internationale ouvrière. Mission: Conservation et diffusion des archives des mouvements sociaux, avec un accent sur l'internationalisme ouvrier. Fiabilité: Documents vérifiés provenant d'archives reconnues.
L'Institut Barthes est un centre de ressources en ligne spécialisé dans les sciences humaines et sociales, développé par l'École Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques (enssib). Il doit son nom au célèbre philosophe et sémiologue français Roland Barthes (1915-1980).
Les objectifs principaux de l'Institut Barthes sont :
Rassembler et mettre à disposition des ressources documentaires variées dans le domaine des sciences humaines et sociales : textes fondamentaux, chronologies, bibliographies, liens vers des sites web de référence, etc.
Proposer des dossiers thématiques conçus comme des introductions synthétiques à des sujets ou des auteurs clés des SHS, à destination d'un public universitaire ou érudit.
Favoriser la diffusion et la valorisation de la recherche en SHS, dans une optique de transmission des savoirs et de support à l'enseignement et à l'étude.
Exploiter les possibilités du numérique et du web pour enrichir les modes d'accès à ces contenus spécialisés, grâce à une interface organisée et navigable.
Ainsi, l'Institut Barthes se présente comme une bibliothèque numérique sélective et organisée, visant à proposer des clés d'entrée dans certains grands domaines des sciences humaines et sociales, en complément des ressources physiques des bibliothèques traditionnelles. C'est un projet caractéristique des nouvelles formes de médiation des savoirs rendues possibles par les technologies numériques dans l'enseignement supérieur et la recherche.
Comparaison des sources : Institut Barthes et http://Marxists.org
Marie, étudiante en étudiante Master Économie des organisations Université de Grenoble
Réseau http://PLATEFORMEJAUNE.COM
Lien vers la traduction de l'institut BARTHES
http://barthes.enssib.fr/clio/revues/AHI/ressources/documents/international.html?fbclid=IwAR2zkmyYgiswHv67TptStsKR6XAW_sFxqZF494N7cvdMUSgHQs2ab03hzPk#1907
2.1 Comparaison des sources : Institut Barthes et http://Marxists.org
Dans le cadre de notre analyse, nous avons consulté deux sources différentes pour obtenir des informations sur la résolution du Congrès de la IIe Internationale de 1907. Les deux sources sont l'Institut Barthes et http://Marxists.org. Nous allons présenter ces deux organisations et évaluer leur crédibilité.
http://Marxists.org est un site web qui propose des textes et des ressources sur le marxisme, l'anarchisme et d'autres sujets liés à la théorie sociale. Le site est administré par des militants et des sympathisants du mouvement social. Bien que le site soit une ressource précieuse pour les chercheurs et les étudiants, il est important de noter que les administrateurs du site peuvent avoir des croyances personnelles qui influencent la sélection et la présentation des textes.
2.2 Évaluation de la crédibilité des deux organisations
En évaluant la crédibilité des deux sources, nous pouvons constater que l'Institut Barthes est une institution académique reconnue pour son impartialité et son expertise. Les chercheurs de l'institut sont des universitaires de renom qui sont connus pour leur rigueur et leur objectivité. En revanche, http://Marxists.org est un site web administré par des militants ce qui peut influencer la sélection et la présentation des textes. L'omission du passage sur le contrôle ouvrier par http://Marxists.org renforce nos craintes concernant la crédibilité de cette source.
2.3 Conclusion
En conclusion, nous considérons que la traduction de l'Institut Barthes est plus fiable que celle de http://Marxists.org en raison de la crédibilité et de l'impartialité de l'institution académique.
Lien vers la traduction
http://barthes.enssib.fr/clio/revues/AHI/ressources/documents/international.html?fbclid=IwAR2zkmyYgiswHv67TptStsKR6XAW_sFxqZF494N7cvdMUSgHQs2ab03hzPk#1907 Lien vers les Congrès des internationales ouvrières, résolutions, motions, comptes rendus relatifs à la question immigrée. Le congrès de 1907 fût un moment clé dans l'histoire du mouvement ouvrier international. Lien directe
Citations pertinentes sur le contrôle ouvrier de l'immigration :
La conférence condamne les ouvriers ou les groupes d’ouvriers qui, en cas de conflit, se rendent aux pays où les ouvriers sont en lutte, y prennent la place des grévistes ou lock-outés. Les patrons capitalistes pratiquant maintenant cette méthode d’aller trouver des ouvriers traîtres dans les autres pays, la conférence recommande donc aux représentants des organisations syndicales d’y attirer l’attention des Centres nationaux des pays respectifs et d’y proposer de publier les noms des traîtres à l’étranger pour y trahir leurs frères de travail (...)" "La conférence recommande ensuite que les députés socialistes de tous les pays, où il y a des députés socialistes, soumettent au Parlement des lois empêchant l’exportation des sarrazins (...).
Le Congrès estime qu'il est du devoir des organisations ouvrières de tous les pays d'empêcher l'importation de la main-d'œuvre étrangère au moment des grèves et des lock-out." "Le Congrès invite les organisations ouvrières des pays d'immigration à s'opposer de toutes leurs forces à l'abaissement des conditions de vie des travailleurs immigrés.
3. La CGTU et l'immigration avant la bolchevisation
La CGTU, née en 1921 d'une scission avec la CGT, défendait l'intégration de la main-d'œuvre étrangère dans les luttes sociales et la nécessité d'un contrôle ouvrier de l'immigration pour assurer l'unité prolétarienne :
RAPPORTS SUR LA MAIN-D'ŒUVRE ÉTRANGÈRE. III CONGRES DE LA CGTU du 26 au 31 aout 1925. La Vie syndicale de la CGTU :
Archives disponibles sur Gallica. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62823810
Quelques…quelques extraits:
Les organisations syndicales, et en particulier la C.G.T.U doivent lutter pour que les courants migratoires ne soient pas laissés sous la seule influence capitaliste et travailler pour resserrer les liens de solidarité entre les travailleurs de tous les pays employés en France.
En France, le patronat, mis en goût par l'introduction justifiée après la guerre de millions d'ouvriers nouveaux, accentue sa manœuvre. Il tente de garnir surabondamment le marché du travail français, de provoquer le chômage et par ce moyen de briser les revendications prolétariennes
La CGTU en demandant la règlementation de la M.O.E, c'est à dire l'entrée de la quantité d'ouvriers nécessaires et justifiés au moyen d'un contrôle des syndicats ouvriers, prétends s'opposer à la manœuvre patronale. SOURCE: bulletin mensuel de la Confédération générale du travail unitaire
Extraits du congrès de la CGTU (1925) RAPPORTS SUR LA MAIN-D'ŒUVRE ÉTRANGÈRE. III CONGRES DE LA CGTU du 26 au 31 aout 1925. ouvriers, prétends s'opposer à la manœuvre patronale. SOURCE: bulletin mensuel de la Confédération générale du travail unitaire https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62823810
4. Engels et les divisions entre travailleurs
Dans "The Condition of the Working Class in England", Engels dénonce les divisions artificielles créées entre travailleurs anglais et irlandais, instrumentalisées par les capitalistes pour maintenir leur domination. Il est important de préciser que certains passages de l'ouvrage de Friedrich Engels,"La situation de la classe laborieuse en Angleterre", peuvent sembler choquants à première vue. En effet, Engels utilise un langage cru pour décrire la situation des travailleurs irlandais en Angleterre au XIXe siècle. Il est crucial de comprendre le contexte de ces écrits. Engels cherchait à dénoncer l'exploitation capitaliste et la misère qu'elle engendrait, notamment en exacerbant les divisions entre les travailleurs. Il ne s'agissait nullement de stigmatiser les Irlandais, mais de mettre en lumière les mécanismes de domination et d'oppression à l'œuvre. PLATEFORMEJAUNE se situe précisément dans cette lignée, en insistant sur la nécessité d'analyser les phénomènes migratoires à travers le prisme de la lutte des classes et de la solidarité internationale. Voici quelques extraits de l'ouvrage d'Engels qui illustrent ce propos, tout en gardant à l'esprit qu'ils doivent être interprétés à la lumière de la critique sociale globale formulée par l'auteur.
Citations:
Page 90 : « The wild Milesian features, looking false ingenuity, restlessness, unreason, misery, and mockery, salute you on all highways and byways. The English coachman, as he whirls past, lashes the Milesian with his whip, curses him with his tongue; the Milesian is holding out his hat to beg. He is the sorest evil this country has to strive with. In his rags and laughing savagery, he is there to undertake all work that can be done by mere strength of hand and back—for wages that will purchase him potatoes. » Traduction française : « Les traits sauvages milesiens, à l’air de fausse ingéniosité, d’agitation, de déraison, de misère et de moquerie, vous saluent sur toutes les routes et tous les chemins. Le cocher anglais, en passant à toute vitesse, fouette le Milesien de son fouet, le maudit de sa langue; le Milesien tend son chapeau pour mendier. Il est le mal le plus douloureux contre lequel ce pays doit lutter. Dans ses haillons et sa sauvagerie rieuse, il est là pour entreprendre tout travail qui peut être fait par la seule force de la main et du dos, pour un salaire qui lui achètera des pommes de terre. »
(Chapitre 3, p. 76) « L’Irlandais qui vient d’immigrer, campé dans la première écurie venue, ou jeté à la rue au bout d’une semaine parce qu’il dépense tout en boisson et ne peut payer son loyer, ferait un bien pauvre ouvrier d’usine. » Texte anglais : « The newly immigrated Irishman, encamped in the first stable that offers, or turned out in the street after a week because he spends everything upon drink and cannot pay rent, would be a poor mill-hand. »
Dans ce passage, Engels soutient que les immigrants irlandais étaient souvent considérés comme des travailleurs peu qualifiés et peu fiables en raison de leurs conditions de vie et de leur propension à dépenser leur maigre salaire en alcool. Cela les a empêchés d’obtenir un emploi stable en usine. :
« Ces Irlandais qui émigrent pour quatre sous en Angleterre, sur le pont d’un bateau à vapeur où ils sont souvent entassés comme du bétail, s’insinuent partout. » (Chapitre 3, p. 88) Texte anglais : « These Irishmen who migrate for fourpence to England, on the deck of a steamship on which they are often packed like cattle, insinuate themselves everywhere. »
Ici, Engels décrit les conditions difficiles dans lesquelles les immigrants irlandais voyageaient vers l’Angleterre. Ils étaient souvent entassés dans des espaces exigus et insalubres, ce qui reflète leur statut socio-économique inférieur. Malgré cela, ils ont réussi à s’intégrer dans la société anglaise.
Lien vers le texte complet:
5. Le marxisme et la question de la nation : L'analyse du texte de Maxime Rodinson, spécialiste reconnu de l'histoire des idées politiques et sociales, nous livre dans son ouvrage "LE MARXISME ET LA NATION" (Cahiers d'histoire de l'Institut de recherches marxistes, 1985) une analyse pénétrante de la conception marxiste de la nation. L'extrait que nous examinons ici met en lumière la position nuancée de Marx et Engels sur cette question complexe, en particulier dans son rapport à l'immigration. Maxime Rodinson souligne d'emblée la redéfinition socialiste du concept de nation:
Voire la page 133 du texte que nous vous invitons à lire lors de vos longues soirées d'hiver...
Marx redéfinit les concepts nationaux en termes socialistes. Loin d'être une entité statique et immuable, la nation est envisagée comme une construction historique, intimement liée à la dynamique de la lutte des classes. L'auteur met ensuite en évidence le rejet du nationalisme romantique par Marx et Engels :
"Marx n'est pas un nationaliste à la mode du romantisme allemand ou à celle du Tiers Monde actuel. La nation n'est pas pour lui une donnée première, plus ou moins ancrée profondément dans la nature, prédestinée dans tous les cas à former un État indépendant." Page 133
Cette critique du nationalisme, qui prône la division et l'indépendance des nations, est essentielle pour comprendre la vision internationaliste du marxisme. Maxime Rodinson rappelle ainsi la primauté de l'internationalisme dans la pensée marxiste :
"Pour l'idéologie marxienne, ce ne sont pas les droits de chaque groupe national à former une nation indépendante, un État autonome qui sont les buts les plus importants. La valeur suprême (ou en tout cas une valeur qui l'emporte de beaucoup sur celle-là), c'est le bonheur c'est-à-dire le maximum de liberté, d'égalité et de fraternité - de l'humanité dans son ensemble." page 133
L'extrait met également en lumière la subordination des revendications nationales à la lutte prolétarienne internationale.
Cela ne peut se faire que dans une société socialiste et tout y compris les volontés nationalistes des ethnies déterminées doit être subordonné à ce but.
écrit Marc Rodinson à la page 133 du texte.
Il cite notamment une lettre d'Engels à Bernstein en 1882 pour illustrer cette idée:
"Nous avons à collaborer à la libération du prolétariat européen occidental et nous devons subordonner à cet objectif tous les autres. Et, si intéressants que soient les États balkaniques et autres, aussitôt que leur effort de libération entre en conflit avec les intérêts du prolétariat, que d'autres s'en chargent! Les Alsaciens aussi sont opprimés... Mais si, à la veille d'une révolution mobilisatrice en vue, ils provoquent une guerre entre la France et l'Allemagne, ils excitent à nouveau l'ardeur de ces deux peuples et retardent ainsi l'heure de la Révolution, je dirais Halte là! Vous pouvez bien avoir autant de patience que le prolétariat européen ! Quand celui-ci se libérera, vous serez libres également. Jusque-là, nous ne tolérerons pas que vous dérangiez les projets du prolétariat en lutte."
Enfin, Marc RODINSON aborde le rôle central du prolétariat européen occidental dans la vision marxiste de l'époque :
"Le prolétariat européen occidental voit ses intérêts placés au premier plan parce que, de toute évidence pour Marx et Engels, il s'identifie au noyau du prolétariat mondial." Vous pouvez consulter l'intégralité de l'article de Marx RODINSON
Lénine, le faussaire de la pensée marxienne et accessoirement le saboteur de la révolution socialiste...
Ah, Lénine, ce faussaire ideux, des idées marxiennes , l'idôle religieuse de toutes les sectes gauchistes, trotskystes, stalinoides qui polluent le mouvement communiste depuis trop d'années! Il a effectivement revendiqué l'héritage de Marx, mais certains critiques estiment qu'il a modifié ses concepts pour les adapter à ses propres ambitions politiques. L'historien Eric Hobsbawm souligne que Lénine a transformé le marxisme en une doctrine qui lui était propre, affirmant : "Lénine a à la fois continué et détourné l’héritage de Marx" (Age of Extremes, 1994).
Karl Marx lui-même considérait les nations comme des constructions sociales historiques, énonçant que "Les formes nationales doivent disparaître avec le développement du socialisme" (Le Manifeste communiste, 1848). Cependant, Lénine a utilisé l'idée de nation comme un outil stratégique au service de son projet totalitaire bourgeois. En parlant de Lénine, Slavoj Žižek note que "la pensée de Lénine opérationnalise une belle confusion entre la théorie et le pragmatisme" (The Sublime Object of Ideology, 1989).
Concernant le droit à l'autodétermination, Richard Pipes affirme qu'il "fut utilisé comme un stratagème politique pour gagner le soutien des nationalistes" (The Russian Revolution, 1990). Lénine a, en effet, soutenu ce droit mais souvent quand cela servait les intérêts du Parti bolchevik, trahissant ainsi l’essence du marxisme. Quant à l'internationalisme prolétarien, Martin Malia déclare que "l'internationalisme de Lénine n'était qu'un masque pour l'impérialisme russe" (The Soviet Tragedy: A History of Socialism in Russia, 1994). Celà ne fait que confirmer que le bolchevisme léninien fut une catastrophe pour l'histoire du communisme, un sabotage en règle... En somme, Lénine fût un faussaire machiavélique de l'œuvre de Marx...
références
Eric Hobsbawm Historien britannique, Hobsbawm est connu pour ses analyses du 20ème siècle et son œuvre majeure, Age of Extremes, explore les changements socio-économiques de cette époque.Lien : http://www.leslibraires.fr/livre/9782070425032-age-of-extremes-le-courant-du-siecle-e-hobsbawm/
Karl Marx Philosophe, économiste et sociologue, Marx a coécrit Le Manifeste communiste, qui expose les principes du communisme et critique le capitalisme. Lien : https://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000.htm
Slavoj Žižek Philosophe et culturaliste slovène, Žižek est reconnu pour ses travaux sur la psychanalyse, la culture et la politique, notamment dans The Sublime Object of Ideology.Lien : https://www.oceanbookstore.com/catalogue/slavoj-zizek-the-sublime-object-of-ideology/
Richard Pipes Historien américain, spécialiste de l'histoire russe, Pipes a écrit plusieurs ouvrages sur la Révolution russe, analysant ses implications et ses conséquences. Lien : http://www.livredepoche.com/livre/9782070361095-the-russian-revolution/
Martin Malia Historien et universitaire, Malia a contribué à l'étude des conséquences du socialisme en Russie, et son livre The Soviet Tragedy propose une réflexion critique sur le système soviétique.Lien : http://www.leslibraires.fr/livre/9780684823132-the-soviet-tragedy-martin-malia/
8. Conclusion
Les accusations de xénophobie contre PLATEFORMEJAUNE sont infondées et basées sur une lecture erronée de ses positions. PLATEFORMEJAUNE s'inscrit dans la continuité de la Deuxième Internationale et de la CGTU, prônant la solidarité internationale des travailleurs et le rejet des divisions nationalistes. Alignement avec la Deuxième Internationale et la CGTU PLATEFORMEJAUNE s'appuie sur les résolutions de la Deuxième Internationale et les principes défendus lors du congrès de la CGTU en 1925.
9. À propos de PLATEFORMEJAUNE
PLATEFORMEJAUNE est un réseau de militants qui s'inscrit dans la continuité des principes développés par Marx et Engels, notamment à travers les résolutions de la Deuxième Internationale et les positions de la CGTU. Ces principes reposent sur la solidarité internationale des travailleurs et le rejet des divisions nationalistes, perçues comme des outils utilisés par les capitalistes pour affaiblir la classe ouvrière. Marx et Engels ont souligné, dans leurs analyses, que les divisions artificielles entre travailleurs natifs et immigrés ne profitent qu’aux élites économiques. Leur approche matérialiste met en avant la nécessité d’unir les travailleurs autour de leurs intérêts communs, au-delà des barrières ethniques ou nationales. De même, PLATEFORMEJAUNE prône un contrôle ouvrier des flux migratoires, dans l’esprit de ces analyses, afin de garantir que l’immigration serve à renforcer la lutte de classe plutôt qu’à diviser les prolétaires. PLATEFORMEJAUNE rejette à la fois la démagogie gauchiste, qui réduit souvent les questions sociales à des slogans simplistes, et les postures racistes de l’extrême droite, qui exploitent les craintes liées à l’immigration pour diviser les travailleurs. Fidèle à l'esprit de Marx et Engels, le réseau met en avant une vision internationaliste où la lutte commune transcende les frontières et les identités nationales.
10. ETUDE ACADEMIQUE SUR LA THEORIE DE L’HISTOIRE DE MARX ET ENGELS – MARX ET ENGELS ETAIENT ILS RACISTES ? Si Marx écrivait aujourd’hui, serait-il qualifié de fasciste rampan par les gauchistes de @LutteOuvriere
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Contribution de Marie, étudiante Master Économie des organisations Université de Grenoble sur l’étude « Marx and Engels’s theory of history: making sense of the race factor » de Erik van Ree, Department of European Studies, University of Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands. Cet étude est directement téléchargeable sur notre publication
Marx et Friedrich Engels, penseurs majeurs du XIXe siècle, ont profondément influencé la pensée politique et économique avec leurs travaux sur le capitalisme, la lutte des classes et le communisme. Leurs théories, regroupées sous le nom de marxisme, ont inspiré de nombreux mouvements sociaux et continuent d’alimenter les débats contemporains. Pourtant, une analyse approfondie de leurs écrits révèle des éléments troublants : la présence de composantes de propos pouvant apparaitre comme « racistes » au sein même de leur théorie de l’histoire.
Le racisme : une idéologie de hiérarchisation et de discrimination
Avant d’explorer les écrits de Marx et Engels, il est essentiel de définir le racisme. Cette idéologie repose sur la hiérarchisation des groupes humains en fonction de caractéristiques physiques ou culturelles perçues comme innées et immuables. Le racisme se manifeste par des préjugés, des discriminations et des violences envers les groupes jugés inférieurs. Des propos racistes dans les écrits de Marx et Engels ? Erik van Ree est un chercheur et auteur spécialisé dans l'étude des idéologies politiques, en particulier celles de Karl Marx et Friedrich Engels. Il est affilié au Département d'études européennes de l'Université d'Amsterdam. Son expertise porte sur l'analyse critique des théories historiques et des implications idéologiques des œuvres de ces deux penseurs influents. Dans son article "Marx and Engels's theory of history: making sense of the race factor",van Ree adopte une approche rigoureuse et contextuelle pour examiner la place du concept de race dans la pensée de Marx et Engels. Il s'appuie sur une analyse méticuleuse de leurs écrits, en tenant compte du contexte historique et intellectuel de l'époque. Malgré leur apport intellectuel indéniable, Marx et Engels ont tenu des propos qui pourraient semblés racistes dans certains de leurs écrits. Ils ont notamment racialisé des groupes humains en fonction de leur couleur de peau, de leur origine ethnique ou de leur nationalité, leur attribuant des traits de caractère innés et hiérarchisés.
Conclusion
L’étude des écrits de Marx et Engels révèle une tension entre leur matérialisme historique et certains propos racialisés. Toutefois, le marxisme rejette l’idéalisme et privilégie les rapports de production comme moteurs des sociétés, reléguant les différences raciales aux conditions historiques, appelées à disparaître dans une société sans classes. Une leçon pour les militants gauchistes d’aujourd’hui... On pourrait imaginer une situation où les termes crus de Marx et Engels seraient réutilisés aujourd'hui, notamment par un mouvement politique comme PLATEFORMEJAUNE. Si cette dernière adoptait ne serait-ce qu’un dixième du langage provocateur de Marx les militants mal instruits se précipiteraient pour hurler à "l'extrême droite" ou, pire encore, accuseraient de "fascisme rampant". En conclusion, il serait sage pour ces ignorants crasses de retourner au banc des écoles maternelles, mais nous savons tous que même les enfants de 5 ans ont une meilleure compréhension de l'histoire et de la théorie politique que les militants de @LutteOuvriere ... Alors, peut-être devraient-ils plutôt s'inscrire à un cours de rattrapage...
Citations issues de cet article
Par soucis de transparences, nous reproduisons les citations de texte en anglais et leur traduction mis sur fond jaune et caractère gras pour faciliter la lecture...
“This article argues that Karl Marx and Friedrich Engels’s theory of history contained racist components. In Marx and Engels’s understanding, racial disparities emerged under the influence of shared natural and social conditions hardening into heredity and of the mixing of blood. They racialized skin-colour groups, ethnicities, nations and social classes, while endowing them with innate superior and inferior character traits. They regarded race as part of humanity’s natural conditions, upon which the production system rested. ‘Races’ endowed with superior qualities would boost economic development and productivity, while the less endowed ones would hold humanity back. Marxist race thinking reflected common Lamarckian and Romantic-Nationalist assumptions of the era.” · Traduction française: “Cet article soutient que la théorie de l’histoire de Karl Marx et Friedrich Engels contenait des composantes racistes. Selon Marx et Engels, les disparités raciales ont émergé sous l’influence de conditions naturelles et sociales communes qui se sont durcies en hérédité et du mélange du sang. Ils ont racialisé les groupes de couleur de peau, les ethnies, les nations et les classes sociales, tout en leur conférant des traits de caractère innés supérieurs et inférieurs. Ils considéraient la race comme faisant partie des conditions naturelles de l’humanité, sur lesquelles reposait le système de production. Les « races » dotées de qualités supérieures stimuleraient le développement économique et la productivité, tandis que celles qui en sont moins dotées freineraient l’humanité. La pensée raciale marxiste reflétait les hypothèses lamarckiennes et nationalistes-romantiques courantes de l’époque. »
“Marx and Engels applied the term Rasse, or the English race, to a wide variety of human collectives – from skin-colour groups to ethnicities, nations and even to social classes. It is tempting to assume that they were applying the term loosely and that they were only unthinkingly repeating the stereotypes and prejudices of the day. On the contrary, I will argue that this common interpretation means to miss the serious points they were making. Whereas formal definitions and theories of race indeed cannot be found in their writings, their scattered comments add up to quite a coherent position on the question.” Traduction française «Marx et Engels ont appliqué le terme Rasse, ou race en anglais, à une grande variété de collectifs humains – des groupes de couleur de peau aux ethnies, nations et même aux classes sociales. Il est tentant de supposer qu’ils appliquaient le terme de manière vague et qu’ils ne faisaient que répéter inconsidérément les stéréotypes et les préjugés de l’époque. Au contraire, je soutiendrai que cette interprétation courante signifie manquer les points importants qu’ils soulevaient. Alors que les définitions formelles et les théories de la race ne peuvent en effet pas être trouvées dans leurs écrits, leurs commentaires épars constituent une position assez cohérente sur la question.” (p. 2) · « Their numerous horrendous comments on Slavs, ‘Negroes’, Bedouins, Jews, Chinese and many others are well known, but the logic behind these comments has not been sufficiently examined. » (p. 2) Traduction française « Leurs nombreux commentaires horribles sur les Slaves, les « Nègres », les Bédouins, les Juifs, les Chinois et bien d’autres sont bien connus, mais la logique derrière ces commentaires n’a pas été suffisamment examinée. »
· « In The German Ideology’s section about Ludwig Feuerbach, Marx and Engels assert that the ‘first precondition of all human history’ is the ‘corporeal organisation’ of ‘living human individuals’. That includes the individuals’ ‘physical quality [Beschaffenheit]’ as well as the ‘natural conditions [Naturbedingungen], the geological, orohydrographical, climatic and other conditions’. A deleted passage added: ‘These conditions determine not only the original, natural organisation of people, particularly the racial disparities, but also their whole further development’. The text then continues: ‘All history writing must start with these natural foundations’. (page 7) Traduction française ; “Dans la section de L’Idéologie allemande consacrée à Ludwig Feuerbach, Marx et Engels affirment que la « première condition préalable de toute histoire humaine » est l’« organisation corporelle » des « individus humains vivants ». Cela comprend la « qualité physique [Beschaffenheit] » des individus ainsi que les « conditions naturelles [Naturbedingungen], les conditions géologiques, orohydrographiques, climatiques et autres ». Un passage supprimé ajoutait : « Ces conditions déterminent non seulement l’organisation originaire, naturelle des personnes, en particulier les disparités raciales, mais aussi tout leur développement ultérieur ». Le texte continue ensuite : « Toute écriture de l’histoire doit commencer par ces fondements naturels ».
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