critique du texte publié par le PRCF
Table des matières
Introduction : Une folie douce ou un cas psychiatrique ?
L’obsession du PRCF pour Staline.
Entre dissociation de la réalité et nostalgie délirante.
Un regard psychiatrique sur le PRCF
Trouble délirant partagé (DSM-5) : mécanismes et implications.
Nostalgie idéologique et rigidité cognitive selon Erik Erikson.
Forclusion et paranoïa idéologique dans le discours du PRCF.
Faurisson chez les staliniens : le "négationnisme historique" à l’œuvre
Parallèles avec Robert Faurisson et autres révisionnistes.
Justification des crimes staliniens face aux preuves accablantes.
Staline : un modèle de bienveillance ?
Les crimes de masse sous Staline : purges, goulags et famines.
La façade d’un "communisme" masquant un capitalisme d’État répressif.
Une fascination morbide pour la répression
Justification des sacrifices humains au nom du progrès.
L’échec des arguments du PRCF face à l’histoire.
Un héritage de répression, pas de révolution
Analyse d’Otto Rühle : similitudes entre stalinisme et fascisme.
La trahison des idéaux marxistes par le stalinisme.
L’art du déni : le PRCF et le révisionnisme stalinien
Techniques de manipulation historique.
Une rhétorique qui alimente le révisionnisme autoritaire.
Critique d’Annie Lacroix-Riz : une apologie stalinienne
Biais méthodologiques et dogmatisme idéologique.
Fascination pour la synarchie : une dérive conspirationniste.
Une trahison du patrimoine marxiste
Le stalinisme comme imposture marxiste.
L’absence de critique constructive dans le discours du PRCF.
Conclusion : Un mythe au service d’un dogme
Les limites du PRCF dans sa défense du stalinisme.
Réaffirmer les idéaux socialistes authentiques.
Folie douce ou révisionnisme historique ? Un regard psychiatrique sur le PRCF
L'acharnement du PRCF à défendre Staline et à minimiser ses crimes pourrait être analysé sous un angle psychiatrique. Ce comportement collectif présente les caractéristiques d’un trouble délirant partagé (DSM-5), également connu sous le nom de folie à plusieurs, où un groupe crée une réalité parallèle pour éviter une dissonance cognitive insupportable. Ce mécanisme
psychologique repose sur une dissociation de la réalité, une fuite pathologique face à des faits historiques accablants tels que les 700 000 exécutions des Grandes Purges (Robert Conquest, The Great Terror), les 2,5 millions de morts dans les goulags (Anne Applebaum, Gulag: A History), ou les 3,9 millions de morts du Holodomor (Timothy Snyder, Bloodlands).
Sur le plan clinique, on pourrait évoquer une nostalgie délirante, où le stalinisme est idéalisé pour combler un vide idéologique. Cette distorsion de la réalité s'accompagne d'une projection paranoïaque, où toute critique externe devient une "attaque complotiste". Ce phénomène est souvent observé dans des groupes idéologiques extrêmes et se traduit par une rigidité cognitive, proche de ce que le psychiatre Erik Erikson a décrit comme un blocage développemental : une incapacité à évoluer et à intégrer des critiques constructives.
De plus, leur discours s’apparente à une mécanique de défense obsessionnelle, notamment à travers le rejet systématique des faits avérés, un comportement décrit par Freud comme un mécanisme de forclusion : le refoulement total d’une vérité insupportable. Enfin, leur capacité à détourner les termes – en assimilant l'anti-stalinisme à un "négationnisme" – relève d'une manipulation typique des délires paranoïdes idéologiques, où l’ennemi imaginaire devient le pivot d’une vision du monde totalement coupée de la réalité.
En résumé, que ce soit par nostalgie pathologique, paranoïa idéologique ou mécanismes de défense délirants, le PRCF s’enferme dans une posture qui relève autant de la psychiatrie que du révisionnisme historique, trahissant ainsi à la fois l’Histoire et les idéaux communistes.
Faurisson chez les staliniens : le "négationnisme historique" à l’œuvre
Le PRCF accuse ses détracteurs de "négationnisme historique" tout en adoptant une posture étrangement similaire à celle de figures comme Robert Faurisson. Ce dernier niait la réalité de la Shoah malgré des preuves accablantes, un peu comme le PRCF minimise ou justifie les millions de morts causés par les purges, les famines organisées et les déportations en URSS. Faut-il leur rappeler que le stalinisme, loin d’être une utopie socialiste, fut une machine à broyer des vies ? Les 700 000 exécutions des Grandes Purges (1936-1938), documentées par les archives soviétiques. Les 2,5 millions de morts dans les Goulags sous le règne de Staline, selon Anne Applebaum (Gulag: A History). La famine de 1932-1933 (Holodomor) en Ukraine, qui a causé 3,9 millions de morts selon Timothy Snyder (Bloodlands).
Mais pour le PRCF, tout cela ne serait qu'une "diabolisation". Ce mot creux, utilisé pour masquer un manque total de réflexion critique, permet de balayer d’un revers de main des faits historiques avérés. Quelle pirouette ! Les négationnistes adorent ce genre d’arguments.
Staline : un modèle de bienveillance ?
Le PRCF appelle à "combattre la diabolisation de Staline". Soit. Mais encore faudrait-il prouver que cette "diabolisation" n’est pas simplement une juste reconnaissance de la vérité historique. Regardons les faits : Lénine lui-même, pourtant pas un tendre, avait déjà lancé la Terreur rouge et la Tchéka, ouvrant la voie à Staline pour intensifier la répression. Sous Staline, la bureaucratie s’est consolidée en une caste oppressive, utilisant le communisme comme façade pour maintenir un capitalisme d’État.
Les dissidents ouvriers, les intellectuels critiques, et même les membres du Parti communiste ont été traqués, torturés et exécutés dans un climat de paranoïa institutionnalisée.
Si "réhabiliter Staline" signifie ignorer tout cela, alors nous sommes en plein délire collectif, comparable aux théories du complot les plus absurdes. Après tout, nier les crimes staliniens revient à nier la souffrance de millions d’ouvriers et de paysans. Cela porte un nom : insulte à l’humanité.
Une fascination morbide pour la répression
Le PRCF affirme qu’il faut "poursuivre une réflexion sereine" sur Staline. Mais où est la sérénité lorsque cette "réflexion" ressemble davantage à une tentative de réhabilitation d’un tyran ? Ils demandent que l’on respecte les "mérites historiques" de Staline. Très bien, respectons-les :
Oui, il a industrialisé l’URSS… en sacrifiant des millions de vies.
Oui, il a vaincu l’Allemagne nazie… après avoir signé un pacte avec Hitler en 1939.
Oui, il a consolidé son pouvoir… en trahissant les idéaux mêmes du marxisme.
Une réflexion vraiment sereine nécessiterait de reconnaître les erreurs, les crimes et les trahisons, et non de les camoufler sous des mots creux comme "contradictions historiques".
Un héritage de répression, pas de révolution
Le PRCF prétend que critiquer Staline revient à attaquer le communisme. C’est faux. C’est justement parce que nous défendons les idéaux socialistes que nous rejetons le stalinisme, cette trahison totale du marxisme. Otto Rühle, dans son analyse "Fascisme brun, fascisme rouge", a démontré que le stalinisme partage bien plus de points communs avec le fascisme qu’avec le communisme. Centralisation, répression, culte de la personnalité : ces éléments ne sont pas des nuances du socialisme, mais des outils de domination.
Karl Marx lui-même, s’il avait vu l’URSS de Staline, aurait qualifié cela de perversion bureaucratique du communisme. Le véritable communisme ne peut être construit sur les cadavres de millions de prolétaires.
Folie douce ou révisionnisme ?
Face à l’acharnement du PRCF à défendre l’indéfendable, une question reste en suspens : sommes-nous face à un cas de folie collective, ou à une tentative délibérée de manipuler l’histoire ? Dans les deux cas, le résultat est le même : une insulte à la mémoire des victimes du stalinisme et un aveu de leur incapacité à concevoir un communisme véritablement émancipateur.
Folie douce ou révisionnisme historique ? Un regard psychiatrique sur le PRCF
L'acharnement du PRCF à défendre Staline et à minimiser ses crimes pourrait être analysé sous un angle psychiatrique. Ce comportement collectif présente les caractéristiques d’un trouble délirant partagé (DSM-5), également connu sous le nom de folie à plusieurs, où un groupe crée une réalité parallèle pour éviter une dissonance cognitive insupportable. Ce mécanisme psychologique repose sur une dissociation de la réalité, une fuite pathologique face à des faits historiques accablants tels que les 700 000 exécutions des Grandes Purges (Robert Conquest, The Great Terror), les 2,5 millions de morts dans les goulags (Anne Applebaum, Gulag: A History), ou les 3,9 millions de morts du Holodomor (Timothy Snyder, Bloodlands).
Sur le plan clinique, on pourrait évoquer une nostalgie délirante, où le stalinisme est idéalisé pour combler un vide idéologique. Cette distorsion de la réalité s'accompagne d'une projection paranoïaque, où toute critique externe devient une "attaque complotiste". Ce phénomène est souvent observé dans des groupes idéologiques extrêmes et se traduit par une rigidité cognitive, proche de ce que le psychiatre Erik Erikson a décrit comme un blocage développemental : une incapacité à évoluer et à intégrer des critiques constructives.
De plus, leur discours s’apparente à une mécanique de défense obsessionnelle, notamment à travers le rejet systématique des faits avérés, un comportement décrit par Freud comme un mécanisme de forclusion : le refoulement total d’une vérité insupportable. Enfin, leur capacité à détourner les termes – en assimilant l'anti-stalinisme à un "négationnisme" – relève d'une manipulation typique des délires paranoïdes idéologiques, où l’ennemi imaginaire devient le pivot d’une vision du monde totalement coupée de la réalité.
En résumé, que ce soit par nostalgie pathologique, paranoïa idéologique ou mécanismes de défense délirants, le PRCF s’enferme dans une posture qui relève autant de la psychiatrie que du révisionnisme historique, trahissant ainsi à la fois l’Histoire et les idéaux communistes.
L'art du déni : quand le PRCF devient l'école Faurisson du stalinisme"
Ah là là..., le PRCF, maître incontesté de la réhabilitation historique biaisée, vient encore une fois à la rescousse du "camarade" Staline avec sa résolution de 2010 réchauffée pour l'anniversaire de sa mort. Une stratégie savamment pensée pour nous convaincre que les purges, les goulags, les famines, et autres joyeusetés étaient, en fait, des "contradictions historiques". Et tout cela au nom d'un "anti-anticommunisme" qu'ils érigent en combat suprême. Mais derrière cette noble croisade, on retrouve un discours qui n’est pas sans rappeler les techniques des négationnistes les plus célèbres, comme un certain Robert Faurisson. Lénine, le précurseur : quand le sang ouvrier ouvrait la voie Le PRCF insiste sur les "mérites historiques" de Staline mais semble oublier que c'est Lénine qui a posé les fondations de cette entreprise sanglante. Oui, Lénine, ce doux théoricien, a lui-même ordonné des actes qui relèvent d’une véritable terreur d'État. Par exemple : La répression sauvage des révoltes ouvrières comme celle de Kronstadt en 1921, où des marins et ouvriers réclamant davantage de démocratie ont été massacrés sous ses ordres (environ 10 000 morts, selon Paul Avrich, Kronstadt 1921). La mise en place de la Terreur rouge: entre 1918 et 1922, la Tchéka, police politique créée par Lénine, a exécuté environ 140 000 personnes sans procès, selon les archives soviétiques (cf. Nicolas Werth, Histoire de l'Union soviétique). On estime à 1700000 victimes de la terreur rouge... Ainsi, lorsque le PRCF tente de blanchir Staline en rappelant qu'il a succédé à Lénine, il omet de préciser que Staline n'a fait qu'amplifier le "sale boulot" initié par son prédécesseur. Peut-être faudrait-il réhabiliter Lénine aussi, au nom de cette grande tradition de répression ouvrière au service du "socialisme scientifique". Staline, "grand chef d'État" ou bourreau bureaucratique ? Le PRCF nous rappelle fièrement que Churchill et De Gaulle auraient qualifié Staline de "grand chef d'État". En effet, tout est question de perspective. Si l'on oublie les millions de morts causés par ses politiques, sa paranoïa meurtrière et son culte de la personnalité, il reste peut-être un "chef d'État". Par contre, l'argument du "grand" est plus difficile à avaler : - 700 000 exécutions lors des Grandes Purges (1936-1938), chiffre confirmé par les archives soviétiques, analysées par Robert Conquest dans The Great Terror. - Plus de 2,5 millions de morts dans les Goulags, en grande partie sous Staline, comme le montre Anne Applebaum dans Gulag: A History. - La famine ukrainienne (Holodomor), qualifiée de génocide par de nombreux historiens, avec 3,9 millions de morts selon Timothy Snyder dans Bloodlands. Mais bien sûr, pour le PRCF, tout cela n'est qu'un "amalgame infâme" entre Staline et Hitler. Oublions donc que ces deux régimes ont partagé une méthode commune : l'extermination planifiée de leurs ennemis politiques et sociaux.
Otto Rühle, militant ouvrier et théoricien marxiste, a offert une analyse pénétrante du bolchevisme dans son ouvrage de 1939, "Fascisme brun, fascisme rouge". Il y soutient que le stalinisme et le fascisme, bien que se réclamant de doctrines opposées, partagent des caractéristiques fondamentales, notamment le centralisme autoritaire, la suppression des libertés individuelles et la domination d'une élite bureaucratique.
LIEN VERS LE TEXTE
Rühle critique le bolchevisme pour avoir trahi les idéaux socialistes en instaurant une forme de capitalisme d'État et une "dictature sur le prolétariat", plutôt qu'une véritable émancipation des travailleurs. Il souligne que cette dérive autoritaire du bolchevisme présente des similitudes troublantes avec l'avènement du fascisme hitlérien, les deux systèmes utilisant des méthodes oppressives pour maintenir leur pouvoir. Ainsi, Rühle appelle à une critique socialiste du bolchevisme, affirmant que la lutte contre le fascisme doit également inclure la lutte contre les déformations autoritaires du socialisme. PLATEFORMEJAUNE avec ses modestes moyens cherche à faire vivre son héritage.
LIEN VERS LE LIVRE :
Le négationnisme : une stratégie bien rodée
En qualifiant l'anti-stalinisme de "clé de voûte de l'anticommunisme viscéral", le PRCF applique la recette classique des négationnistes : nier l'évidence en la qualifiant d'idéologie hostile. Cela rappelle étrangement les écrits de Robert Faurisson, qui dénonçait la "propagande sioniste" chaque fois qu'on lui opposait des faits sur la Shoah. Faurisson n'est pas le seul parallèle. Comme David Irving, le PRCF sélectionne soigneusement les éléments historiques qui servent son discours tout en minimisant les aspects gênants. Par exemple : Ils célèbrent la victoire de Stalingrad sans mentionner que Staline, par ses purges dans l'armée, a affaibli les capacités militaires soviétiques avant l'invasion nazie. Ils évoquent la "modernisation" de l'URSS mais passent sous silence les millions de morts causés par des politiques désastreuses comme la collectivisation forcée. Capitalisme d'État et trahison des ouvriers Et que dire de leur interprétation économique ? Le PRCF persiste à confondre stalinisme et communisme, ignorant que l'URSS sous Staline n'était rien d'autre qu'un capitalisme d'État, où l'État exploitait les travailleurs au nom d'une élite bureaucratique :Les ouvriers soviétiques n'avaient aucun contrôle sur les moyens de production, une condition pourtant essentielle au communisme selon Marx lui-même. Les salaires étaient bas, les grèves interdites, et les conditions de travail brutales. Cela ressemble plus à l'exploitation capitaliste qu'à l'émancipation prolétarienne. Moshe Lewin, dans The Soviet Century, qualifie d'ailleurs l'URSS stalinienne de "bureaucratie parasitaire" ayant trahi les idéaux de la révolution.
Les victimes oubliées : et les ouvriers, dans tout ça ?
Ironiquement, en défendant Staline et Lénine, le PRCF oublie les premières victimes de ces régimes : les ouvriers et paysans. Entre les massacres de Kronstadt, les purges, et les famines artificielles, les classes populaires ont payé le prix fort pour les ambitions idéologiques d'une poignée de dirigeants. Ainsi, quand le PRCF parle de "solidarité de classe", on se demande s'il inclut les ouvriers fusillés pour avoir osé demander des conditions de vie décentes.
le PRCF, héritier des négationnistes
Le PRCF, avec son combat contre l'"anti-stalinisme primaire", ne fait que perpétuer une tradition de déni historique. Leur rhétorique ressemble davantage à une défense du pouvoir autoritaire qu'à une analyse sérieuse du communisme. Ils préfèrent idéaliser un régime de terreur plutôt que d'admettre que le stalinisme a trahi les idéaux mêmes qu'il prétendait défendre. Staline, l'homme qu'ils aiment le plus ? Peut-être. Mais nous préférons les millions de travailleurs et travailleuses assassinés pour avoir osé rêver d'un véritable communisme. PLATEFORMEJAUNE.COM le réaffirme : le véritable communisme, celui des peuples et des travailleurs, ne doit rien à ces tyrans. Vous défendez un mensonge sanglant, et nous ne manquerons jamais de le rappeler. Continuez à vous accrocher à vos idoles déchues, pendant que nous dévoilons leur véritable visage anti-communiste. Gloire à Fanny Iefimovna Kaplan, née Feïga Khaïmovna Roïtblat le 10 février 1890
NOS PUBLICATIONS CRITIQUES LE BOLCHEVISME, UN FLÉAU MENTAL DU MOUVEMENT OUVRIER ORGANISÉ
Fanny Kaplan, martyre de la révolution socialiste sabotée : Une figure oubliée face à la trahison des bolcheviks - Biographie, militantisme et controverse
LETTRE AUX ANARCHISTES ET COMMUNISTES DU 21 EME SIECLE: NON A LA DEIFICATION DE LENINE ET TROTSKY
TrotskyLand : Le Parc d'Attractions Lutte Ouvrière où la fable tragi-comique de la défense inconditionnelle de l’URSS à géométrie variable ! Fou rire garantie!
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Critique de'Annie Lacroix-Riz : une apologie stalinienne sous couvert d'histoire académique
Annie Lacroix-Riz, historienne autoproclamée marxiste, a depuis des années construit une œuvre qui s’apparente davantage à une réhabilitation du stalinisme qu’à une démarche académique rigoureuse. Ses travaux, bien que fondés sur une exploitation extensive des archives, se caractérisent par un biais idéologique évident et une absence flagrante de méthode critique, transformant ses analyses en pamphlets pseudo-historiques.
Une lecture stalinienne de l’Histoire
Lacroix-Riz s’inscrit dans une tradition historiographique dépassée, où le stalinisme est présenté comme un mal nécessaire face à la montée du fascisme. Cette perspective ignore délibérément les crimes massifs de Staline, qu’il s’agisse des 700 000 exécutions des Grandes Purges (1936-1938) documentées par Robert Conquest dans The Great Terror, des 2,5 millions de morts dans les goulags selon Anne Applebaum (Gulag: A History), ou encore du Holodomor, une famine orchestrée en Ukraine qui a coûté la vie à 3,9 millions de personnes (Timothy Snyder, Bloodlands). En réhabilitant implicitement ces horreurs, Lacroix-Riz s’aligne sur une vision dogmatique du marxisme-léninisme, occultant toute complexité historique.
Le biais idéologique au détriment de la méthode académique
L’une des critiques les plus fréquentes à l’encontre de Lacroix-Riz concerne son biais méthodologique. Plutôt que de confronter des sources variées pour proposer une analyse équilibrée, elle s’appuie exclusivement sur des archives qui confirment ses présupposés idéologiques. Ce biais est particulièrement visible dans son ouvrage Le choix de la défaite, où elle accuse les élites françaises des années 1930 de comploter avec les nazis pour écraser le mouvement ouvrier. Si cette thèse peut sembler séduisante pour un lectorat militant, elle est contredite par de nombreux historiens, tels que Jean-Pierre Azéma, qui soulignent l’hétérogénéité des motivations des élites françaises, loin des simplifications manichéennes de Lacroix-Riz.
L’éloge implicite du centralisme autoritaire
Lacroix-Riz, fidèle à sa posture idéologique, refuse de reconnaître que l’URSS sous Staline a trahi les idéaux mêmes du marxisme. Sa défense implicite du centralisme autoritaire va à l’encontre des analyses de penseurs marxistes critiques comme Otto Rühle, qui dans Fascisme brun, fascisme rouge, démontre les similarités entre stalinisme et fascisme, notamment dans l’abolition des libertés individuelles et la centralisation oppressive du pouvoir. Ignorer ces critiques internes au marxisme relève d’une malhonnêteté intellectuelle flagrante.
La fascination pour la synarchie : théorie ou fantasme ?
L’un des aspects les plus controversés des travaux de Lacroix-Riz est son insistance sur la notion de "synarchie", un prétendu complot des élites financières pour contrôler la politique mondiale. Si cette théorie peut séduire les amateurs de récits conspirationnistes, elle manque cruellement de fondements solides. Des historiens sérieux, comme François Kersaudy ou Olivier Dard, ont largement critiqué cette vision simpliste et paranoïaque, soulignant qu’elle relève davantage de la spéculation que de l’analyse rigoureuse.
Une défense du stalinisme indéfendable
En refusant de critiquer Staline avec la même rigueur qu’elle applique à ses cibles occidentales, Lacroix-Riz adopte une posture d’apologiste. Elle ne remet jamais en question les mécanismes de répression systématique mis en place sous Staline, ni son rôle dans l’institutionnalisation de la terreur. Ce silence en dit long sur son approche partisane : au lieu d’éclairer l’Histoire, elle la manipule pour justifier un régime oppressif.
Une trahison du patrimoine marxiste
Enfin, et c’est peut-être la critique la plus accablante, Annie Lacroix-Riz trahit les idéaux mêmes qu’elle prétend défendre. En refusant de reconnaître que le stalinisme fut une imposture du marxisme, elle prive les mouvements socialistes contemporains d’une autocritique essentielle. Karl Marx, dans sa vision d’un communisme émancipateur, aurait été le premier à dénoncer les dérives bureaucratiques et autoritaires de l’URSS.
Conclusion : un mythe au service d’un dogme
Annie Lacroix-Riz n’est pas une historienne au sens rigoureux du terme, mais une militante au service d’un dogme. Ses travaux, bien qu’appuyés sur des archives, relèvent davantage de la propagande que de l’analyse académique. En défendant un régime qui a broyé des millions de vies, elle s’inscrit dans une tradition de révisionnisme historique, proche des techniques des négationnistes qu’elle prétend combattre. Son héritage n’est pas celui de l’émancipation, mais d’un enfermement idéologique qui dessert autant l’Histoire que le communisme.
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